Il y avait dans l'ombre un tas de souvenirs,
Certains ne me disaient absolument plus rien,
Des photos effacés où je me voyais rire,
Comme si en ce temps là je croyais être bien.
Clichés en noir et blanc d'une époque effacée,
Noyée dans le réel et les événements.
Ces lieux spongieux de temps ont piégés le passé,
L'on rongé peu à peu, le menant au néant.
L'odeur de ce grenier me prendra à la gorge
Si je reste longtemps penché sur cette malle.
À toujours me demander de quel endroit sors-je,
Suis-je dans ces images comme un enfant normal ?
Où sont les l'illusion dont j'ai besoin pour croire
Que demain mon chemin sera moins chaotique ?
La nuit va s'achever et je dois redescendre,
Retrouver le présent et mon moi authentique.
Ce spectre étranger qui envahit mon âme,
Fait de moi son objet, un seau au fond d'un puits,
Remontant d'autrefois moins de joie que de larmes,
Ossement d'un enfant qui fut ce que je fuis.